En cas de divorce, quelles solutions pour rembourser les crédits ?

Un divorce est une situation difficile à gérer, tant sur le plan émotionnel que sur le plan financier. La séparation des biens, des avoirs financiers et le remboursement des dettes contractées à deux peut devenir un véritable casse-tête et être source de nombreux conflits.

Cet article donne des solutions pour faciliter le partage des dettes en cas de divorce.

Prendre rendez-vous avec son conseiller bancaire

Une fois la décision de divorcer prise, il est recommandé de contacter en premier lieu son conseiller bancaire, afin de se renseigner sur les solutions envisageables pour une modification du remboursement des crédits en cours.

Évaluer les possibilités selon le types de crédits souscrits

Les emprunts souscrits pendant le mariage engagent les deux conjoints, même si seulement l’un des époux a contracté un crédit. Cela concerne les prêts immobiliers (achat d’une maison, achat de l’équipement de la maison…) et les prêts à la consommation (achat d’une voiture…).

En cas de divorce, les époux continuent d’être solidaires de la dette et doivent rembourser les crédits en cours conjointement.

Il est cependant possible de faire des démarches pour faire en sorte de se désolidariser de la dette, en fonction des types de crédits contractés.

Dans le cas d’un prêt à la consommation, il est possible de solder le capital restant dû en effectuant un remboursement anticipé ou de faire un rachat de crédits, afin de diminuer le montant des mensualités.

Si un prêt immobilier a été souscrit pendant le mariage, l’un des deux conjoints a la possibilité de racheter la part de l’autre et devenir seul propriétaire du bien immobilier. Il s’agit du rachat de soulte.

Effectuer un rachat de soulte

Si l’un des époux opte pour le rachat de soulte, le rachat est effectif une fois le divorce définitivement prononcé. Supposons que le bien immobilier appartient pour moitié à chaque conjoint. Le calcul du montant à payer pour le rachat tient compte d’une part, de la valeur du bien immobilier et d’autre part, du capital restant dû. La somme à payer correspond donc à 50 % de la valeur du bien et à 50 % du capital restant dû. Pour une maison d’une valeur de 200 000 euros, avec un capital restant dû de 100 000 euros, le conjoint effectuant le rachat de soulte devra débourser 50 000 euros pour être le seul propriétaire du bien.

Faire une simulation de rachat en ligne peut permettre de vérifier si sa capacité de remboursement permet de réaliser cette opération.

Effectuer un rachat de crédits

Il est également possible de faire un rachat de crédits en incluant le rachat de soulte. Cela va permettre de diminuer le montant des mensualités et d’obtenir une révision des conditions de remboursement. Cette opération entraîne cependant des frais supplémentaires, tels que des frais de notaire, car l’acte de propriété va devoir être modifié.

Revendre le bien immobilier

Si un rachat de soulte n’est pas envisageable, on peut alors revendre le bien immobilier. De cette façon, les dettes communes sont remboursées et on peut repartir sur de nouvelles bases, chacun de son côté. Un remboursement anticipé occasionne cependant des frais supplémentaires. Il est recommandé de vérifier les contrats de prêts à ce sujet.

En cas de divorce, les conjoints demeurent solidaires des crédits contractés pendant le mariage, mais il est possible de se désolidariser en effectuant :

  • un rachat de soulte dans le cas d’un prêt immobilier ;
  • un rachat de crédits dans le cas d’un prêt à la consommation ;
  • un rachat de crédits (avec la possibilité d’inclure le rachat de soulte) ;
  • un remboursement anticipé (revente du bien immobilier).