Quel crédit choisir pour un étudiant ?

Les études supérieures présentent une étape importante pour la réussite de la vie active. Mais, quel que soit l’établissement choisi, les dépenses liées à la scolarité peuvent parfois peser très lourd dans le budget d’une famille. Certaines ne peuvent pas faire face à cet effort. Comment procéder alors pour financer ces
études ? Quel crédit choisir pour un étudiant dont les capacités de remboursement sont quasiment nulles dans l’immédiat ? Lisez plutôt ce qui suit.

Comment obtenir un prêt pour étudiant

Être étudiant demande des déboursements obligatoires : frais d’inscription, dépenses liées au logement, à la vie courante, aux achats de livres ou autres équipements indispensables comme l’ordinateur portable, aux titres de transport. Et si vos études se passent à l’étranger, votre budget doit également tenir compte des billets d’avion, des visas, assurances, etc. Ces frais peuvent être couverts par des aides parentales, des jobs d’étudiants ou encore des bourses d’études. Mais, parfois, ces conditions ne peuvent être remplies et vous êtes contraint de contracter un prêt étudiant.

Les conditions d’obtention d’un prêt d’étudiant

C’est un crédit à la consommation affecté au financement de vos études. Aucun justificatif de dépense n’est nécessaire. Pour être éligible à ce type de prêt, vous devez répondre aux quatre conditions suivantes :

  • avoir entre 18 et 28 ans ;
  • fournir un certificat de scolarité, quelle que soit la nature des études ;
  • être de nationalité française ou, dans le cas contraire, vivre en France depuis au moins 5 ans ;
  • présenter un garant qui portera caution en cas de non paiement.

Le montant du prêt peut atteindre 45000 euros, parfois plus avec certaines banques. La durée de remboursement est comprise entre 9 et 12 ans, et le taux de crédit appliqué est défini par chaque établissement.

Les démarches à suivre

La première chose à faire est de constituer rigoureusement votre dossier. Le montant de prêt demandé doit être minutieusement calculé et justifié. N’hésitez pas à détailler les types de frais à couvrir et à fournir les renseignements sur vos études comme la durée totale, le diplôme visé, son classement sur le marché du travail, etc. Ces éléments devraient rassurer les banques sur votre capacité à rembourser votre crédit.

Prenez le temps d’aller voir plusieurs établissements et de faire jouer la concurrence. Comparez et négociez, sans trop d’agressivité, les conditions de prêts : le taux du prêt d’étudiant, l’assurance, les frais de dossiers, les pénalités en cas de remboursement par anticipation, les conditions de modification de la durée du prêt, la possibilité d’opter pour un déblocage successif du montant emprunté pour alléger le coût du crédit, etc. Certaines banques proposent des simulations en ligne sur leur site. C’est une mine d’or à exploiter pour constituer la liste des établissements à visiter.

Certaines banques ont signé des partenariats avec des écoles ou universités. Renseignez-vous auprès du bureau des étudiants ou de l’association des anciens élèves : vous pouvez obtenir des tuyaux intéressants.

Modalités de remboursement d’un crédit d’études

La particularité d’un prêt étudiant est qu’il prend en compte la durée des études pour proposer des modalités de remboursement appropriées. Elles sont organisées en deux temps :

  • La période de différé de remboursement dure pendant toute la scolarité. Vous pouvez choisir de rembourser les intérêts du prêt. On parle de franchise partielle. Quant à la franchise totale, elle vous dispense de paiement pendant ce laps de temps.
  • La phase d’amortissement consiste à effectuer le reversement du prêt lui-même. Elle a lieu à compter de la fin de vos études. La plupart des banques proposent de la différer d’un an, parfois plus, le temps pour vous de trouver un travail et de vous installer.

La loi Scrivener du 10 janvier 1978 vous permet d’effectuer un remboursement anticipé de votre crédit sans frais, avec un préavis d’un mois en général. Cependant, depuis le 1er mai 2011, une indemnité peut vous être réclamée si le montant restant à rembourser est supérieur à 10000 euros sur une période de 12 mois. Mais elle ne pourra, en aucun cas, dépasser le montant des intérêts que vous auriez payé si vous n’aviez pas remboursé le crédit à l’avance.

Par ailleurs, vous avez la possibilité de prolonger la phase de différé de remboursement dans la limite des 7 ans selon les banques. En effet, cette clause permet de prévoir le cas où vous souhaitez prolonger vos études ou effectuer une année de césure par exemple. Mais attention, dans ces conditions, la phase de remboursement se trouve raccourcie, car la durée de remboursement, elle, ne bouge pas.

Comparatifs des prêts étudiants

Banque Taux Montant Durée Frais Spécificités
Caisse d’Épargne TAEG fixe de 0,9 %, valable du 1er juin au 31 octobre 2019 inclus. Jusqu’à 45000 euros Jusqu’à 10 ans Offert Déblocage total ou en plusieurs fois.

Remboursement par anticipation sans frais.

CIC TAEG fixe de 0,9 % Jusqu’à 80000 euros Jusqu’à 10 ans Offert Déblocage total ou en plusieurs fois.

Ouvert aux étudiants et aux apprentis, mais aussi aux salariés en reconversion professionnelle.

Société Générale TAEG fixe de 0,89 % 1000 à 120000 euros 1 à 10 ans 30 euros, hors offre promotionnelle Accessible à tous les étudiants.
BNP Paribas TAEG fixe de 0,90 %, valable du 3 juin au 26 octobre 2019 inclus. De 760 à 75000 euros Jusqu’à 12 ans Offert Des accords existent entre BNP Paribas et certaines écoles et universités.
Banque Postale TAEG fixe de 0,90 % 1000 à 50000 euros 1 à 10 ans Offert Déblocage total ou en plusieurs fois.

Alternatives au prêt étudiant

Votre demande de prêt étudiant peut être refusée à cause d’un garant manquant ou trop fragile. En effet, si la personne qui se porte caution pour vous supporte déjà un taux d’endettement élevé, votre dossier peut présenter un risque non acceptable vis-à-vis de l’établissement de crédit. Ne vous découragez pas et frappez à la porte d’autres banques : les conditions peuvent être différentes d’une compagnie à l’autre. En dernier recours, vous pouvez faire appel à d’autres moyens de financement.

Prêts étudiants garantis

La Bpifrance a signé une convention avec cinq établissements bancaires : la Société Générale, les Banque populaire et les Caisses d’Épargne, le Crédit Mutuel et le CIC. Ils doivent proposer des prêts étudiants garantis dont la caution est prise en charge par l’État. Vous pouvez emprunter jusqu’à 15000 euros avec ce type de crédit.

Les conditions d’obtentions sont presque les mêmes que pour un prêt étudiant classique, à savoir : vous devez avoir au plus 28 ans et être de nationalité française ou citoyen d’un pays de la CEE ; vous n’avez pas de caution valable et suivez des études dans une université, une école ou un lycée qui seront sanctionnées par un diplôme de l’enseignement supérieur français.

Le taux d’emprunt est fixé librement par chaque établissement. Le remboursement a lieu en général deux ans après la fin des études.

Même s’il est cautionné par l’État, ces prêts étudiants garantis ne sont pas systématiquement acceptés par les établissements de crédit concernés. Dans ce cas, il vous reste encore quelques recours comme suit.

Autres aides

Il s’agit ici plutôt de subventions vous permettant de faire face à différents types de dépenses plus ou moins urgentes. Elles ne sont en général pas destinées à acquitter des frais de scolarités, parfois très élevés, par exemple.

· Aides CROUS. L’organisme propose des aides ponctuelles tout au long de l’année pour des besoins spécifiques comme les frais d’installations ou de mobilité, les achats de fournitures, les frais de santé, etc. Il présente aussi, selon les conditions, une allocation annuelle.

  • L’aide au logement de la CAF.
  • Le RME (revenu minimum étudiant).

Pour conclure

Les prêts étudiants présentent une alternative intéressante lorsque d’autres modes de financement comme des bourses d’études ou des aides familiales font défaut. Préparez un dossier sérieux pour mettre toutes les chances de votre côté. Néanmoins, d’autres types de contributions existent si votre demande est rejetée. N’hésitez pas à solliciter de l’assistance auprès des organismes concernés.