Faut-il signer un rachat de crédit à taux fixe ou à taux variable ?

Lorsqu’on souhaite mettre en place un rachat de crédit, les objectifs sont clairement définis : baisser le montant des mensualités ou obtenir un nouveau financement sans frais supplémentaire… Un rachat de crédit consiste, en effet, à regrouper des crédits déjà existants de manière à n’avoir plus qu’une mensualité à rembourser, et en négociant de nouvelles conditions de prêt plus avantageuses. Faut-il signer un rachat de crédit à taux variable ou à taux fixe ? On vous donne ici quelques éclairages pour faire le meilleur choix.

Signer un rachat de crédit à taux fixe

Un rachat de crédit à taux fixe permet de regrouper plusieurs mensualités de prêt en souscrivant à un nouveau crédit dont le taux ne subira aucune variation dans le temps. La mensualité sera identique tout au long de la période de remboursement.

Le point positif d’un rachat de crédit à taux fixe est que l’emprunteur peut se projeter dans l’avenir et gérer son budget en toute sécurité. Il est certain que le montant à rembourser tous les mois sera toujours le même. C’est évidemment une situation qui ne présente aucun risque : quelles que soient les conditions des marchés financiers, bénéficier d’un taux fixe préserve d’éventuels déséquilibres. Cela permet de souscrire, en toute sécurité, un prêt sur une durée longue (au-delà de 10 ans).

La contrepartie de ces avantages est que, le taux étant en quelque sorte figé dans le temps, il est impossible de bénéficier d’une éventuelle baisse des taux. Certes, le taux ne risque pas d’augmenter, mais il ne baissera pas non plus. De plus, les coûts sont globalement plus importants. En effet, les pénalités de remboursement par anticipation sont élevées (entre 2 % et 3 %) et le taux fixe est plus haut qu’un taux variable.

Choisir un rachat de crédit à taux variable

Souscrire à un rachat à taux variable expose à une révision régulière du taux. Chaque année, au moment de la date anniversaire du contrat, le taux est recalculé en fonction de l’état du marché. Ces variations sont conditionnées à l’Euribor qui est le taux moyen des prêts que les banques européennes s’accordent les unes aux autres. Les banques ajoutent à ce calcul une marge comprise entre 1 % et 3 % qui est conditionnée par la situation personnelle de l’emprunteur. Le pourcentage sera d’autant plus faible que les garanties fournies par l’emprunteur seront importantes : stabilité de la situation professionnelle, régularité et hausse de revenus, capacité d’épargne, etc.

Le point très attractif d’un rachat de crédit à taux variable est que le taux est plus faible que dans le cadre d’un prêt à taux fixe. De plus, en cas de baisse des taux sur les marchés financiers, les mensualités sont revues à la baisse. Certains contrats de prêts permettent également des options intéressantes pour sécuriser les situations. Ainsi, par exemple, il peut être mentionné au contrat la possibilité de transformer un taux variable en taux fixe en cas de hausse importante.

Il faut signaler qu’un rachat de prêt à taux variable peut entraîner des situations compliquées, voire dramatiques, en cas de hausse élevée des taux. Les mensualités peuvent augmenter de façon considérable et être compliquées à rembourser si l’emprunteur ne dispose pas des revenus ou d’une épargne nécessaires pour compenser.

Opter pour une solution alternative

Il existe des options spécifiques qui peuvent apparaître comme des alternatives intéressantes afin de bénéficier des avantages d’un taux variables tout en sécurisant l’opération. Un rachat de crédit avec un taux révisable capé permet, par exemple, de bénéficier d’un plafond au-delà duquel le taux n’augmentera plus. Ce taux maximum est décidé au moment de la signature du contrat de prêt et permet à l’emprunteur de sécuriser sa situation et de ne pas risquer de se retrouver dans une situation financière trop alarmante. Il peut ainsi se projeter dans la gestion de son budget.

D’autres alternatives existent en fonction des établissements bancaires : un taux révisable capé avec des échéances plafonnées, un taux modifiable à double indexation, un taux variable non capé mais avec échéances plafonnées…

Il peut être avantageux de faire appel à un courtier pour obtenir des conseils avisés et de l’accompagnement d’un expert.